Suite à l’audience de jeudi dernier au Tribunal Administratif de Châlons-en-Champagne, la juge des référés a décidé de suspendre l’autorisation de mener une étude scientifique pour évaluer la sélectivité de la tenderie aux vanneaux.
En effet, le Conseil d’Etat, lors de ces derniers jugements, relevait le manque de données certifiées permettant de se prononcer sur la sélectivité des chasses traditionnelles. C’est donc dans un souci de répondre à cet impératif du cadre européen des chasses traditionnelles que le Ministère avait demandé aux préfets concernés par des chasses traditionnelles dans leurs départements (Ardennes pour le vanneau et plusieurs départements du Sud-Ouest pour les alouettes) de permettre aux chasseurs de mener cette étude devant des agents assermentés.
Les associations de défense des animaux telles que One Voice et la LPO n’ont bien entendu pas vu d’un bon œil ces expérimentations qui allaient certainement conclure sur la sélectivité irréprochable des tenderies aux vanneaux. La justice a entendu les arguments avancés par les associations qui accusaient le monde de la chasse de « maquiller » ces captures en chasse même si elles devaient être suivies d’un relâché systématique des 500 vanneaux et 15 pluviers dorés devant des agents assermentés.
Une nouvelle fois la justice donne raison aux détracteurs de ces modes de chasse alternatifs à la chasse à tir et qui représentent des prélèvements infimes et compatibles avec les effectifs migrants par la France. Plus profondément encore, la justice républicaine française n’a littéralement pas donné le droit aux chasseurs de se défendre en produisant des données certifiées qui allaient servir leur cause. Il y aura sans aucun doute une étude sur la possible suite à donner sur ce dossier !